La formation s’appuie sur les 20 dernières années de recherche dans le domaine de la neuroscience. Le contenu n’est pas en lien avec la psychanalyse mais au contraire avec les approches neurodéveloppementales et le rôle des liens relationnels. Par la compréhension des bases neurobiologiques de la personne, de l’influence de la régulation neurophysiologique sur l’état présent, le thérapeute accède à une compréhension holistique du fonctionnement de la personne au sein de son quotidien, dans ses capacités physiques, sensorielles et socio-émotionnelles. Il est alors possible de développer une alliance thérapeutique plus solide qui promeut les bénéfices de la thérapie engagée.
Depuis les années 90, la science a fait un bond en avant dans la compréhension du système nerveux autonome, de son intrication avec le système endocrinien, et de l’influence sur le comportement socio-émotionnel. Ces nouvelles connaissances sont à changer l’approche de la personne partout dans le monde, tant dans le secteur des suivis psychologiques que dans le monde de la rééducation thérapeutique.
De fait, le traumatisme psychologique est de plus en plus pris en compte dans ses conséquences cognitives, relationnelles et émotionnelles dans le développement de l’enfant. Le traumatisme développemental ne se présente pas seulement par un événement néfaste durant l’enfance, mais peut aussi se présenter par une situation chronique de stress comme des conditions de maltraitance (physiques ou verbales), de négligence et autre facteur induisant une situation de stress prolongée (comme lorsqu’une personne est confrontée à des circonstances constantes et perturbantes qui entraînent des émotions et des symptômes physiques imprévisibles). L’événement ou les conditions auront modifié le cours du développement de la personne.
Une approche prenant en compte le traumatisme développemental peut être mise en œuvre dans n’importe quel type de service ou de structure et se distingue des interventions ou des traitements spécifiques aux traumatismes psychologiques qui sont conçus spécifiquement pour traiter les conséquences des traumatismes et faciliter la santé mentale. L’adoption d’une approche tenant compte des traumatismes ne se fait pas au moyen d’une technique ou d’une checklist. Cela nécessite une formation à ce qu’est un traumatisme développemental, comprendre les éléments physiologiques qui assurent la régulation sensorielle et émotionnelle de tout à chacun et reconnaitre les signes et les symptômes d’un traumatisme chez les patients, les familles, l’entourage et les autres personnes impliquées dans le système dans lequel évolue la personne. Avec cette identification du traumatisme et les connaissances théoriques de son influence sur le fonctionnement de la personne, le suivi est au plus proche des besoins du patient, et un travail de collaboration avec les acteurs autour du patient soutient le traitement. L’adhésion au traitement est plus grande et les bénéfices plus importants.

La formation de Kim Barthel permettra aux participants de développer leurs connaissances neurobiologiques, de contribuer à l’approche holistic de la personne, de soutenir l’alliance thérapeutique et enfin de développer une approche psycho-sensorielle pour mieux répondre aux besoins de la personne et soutenir son implication dans la thérapie engagée.
Si Kim Barthel est peu connu en France, elle l’est à travers en Amérique du Nord et dans de nombreux autre pays. Ergothérapeute canadienne, elle a reçu en 2019 la Médaille de Mérite de l’association d’ergothérapie canadienne (COTA). Elle est, entre autres, certifiée en Intégration Sensorielle (par Winnie Dunn et Shelly Lane), expert dans les connaissances neurobiologiques, consultante internationale auprès de centres thérapeutiques pédiatriques et de professionnels paramédicaux, instructeur du modèle NDT (Neuro-Développemental Treatment) et membres de nombreux comités internationaux. Sa présence sur le sol français permettra de développer un champ d’action encore peu exploré en France bien que développé dans les pratiques anglo-saxonnes.